Imprimante 3D Conseil d'achat: Comment choisir le bon produit

  • L’essentiel en bref
  • Les imprimantes 3D peuvent imprimer des objets Ă  partir de diffĂ©rents matĂ©riaux, de type plastique, rĂ©sine synthĂ©tique et cĂ©ramique.
  • Le rĂ©sultat obtenu avec une imprimante 3D dĂ©pend en grande partie de la technologie utilisĂ©e, de la qualitĂ© du modĂšle, et de la rĂ©solution de l’imprimante et du logiciel associĂ©.
  • Autrefois trĂšs chĂšres, les imprimantes 3D sont aujourd’hui accessibles Ă  la plupart des budgets.

L’imprimante 3D : feu de paille ou rĂ©volution ?

Serait-il rĂ©volu, le temps des Barbie manchotes et des machines hors service faute de piĂšce de rechange ? L’idĂ©e d’imprimer un objet en trois dimensions a longtemps relevĂ© du domaine de la science-fiction. Si aujourd’hui, elles rĂ©volutionnent des secteurs aussi hĂ©tĂ©roclites que la mĂ©decine, l’architecture et mĂȘme la gastronomie, les imprimantes 3D sont encore loin de se gĂ©nĂ©raliser auprĂšs des particuliers, et la « quatriĂšme rĂ©volution industrielle Â» annoncĂ©e par les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s continue de se faire attendre. Pourtant, le potentiel de ces usines miniatures dĂ©passe de loin les seules lubies de quelques experts ou geeks invĂ©tĂ©rĂ©s, et ce ne sont pas les arguments qui manquent : depuis le premier prototype conçu en 1983, la technologie s’est dĂ©mocratisĂ©e en mĂȘme temps qu’elle s’est diversifiĂ©e et perfectionnĂ©e. C’est simple, une imprimante 3D ne s’achĂšte jamais sur un coup de tĂȘte. L’imprimante 3D est-elle vraiment Ă  la portĂ©e de tous ?

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Une imprimante 3D en action

L’imprimante 3D est-elle rĂ©ellement Ă  la portĂ©e de tous ?

On compte plus d’un millier de modĂšles en circulation, dont certains s’adressent au grand public avec des prix compris entre 100 et 1000 euros. Quand il s’agit de remplacer un bouton de tiroir, de crĂ©er des meubles, des bijoux ou de recopier un porte-clĂ©, chacun est susceptible d’ĂȘtre intĂ©ressĂ©, quel que soit son sexe ou son Ăąge. Mais surtout, c’est toute une philosophie qui s’est matĂ©rialisĂ©e avec l’imprimante 3D, une philosophie privilĂ©giant la crĂ©ation et la dĂ©brouillardise Ă  la consommation et au suivisme. Pour autant, l’impression tridimensionnelle laisse peu de place Ă  l’improvisation et si l’on souhaite mettre cette philosophie en pratique, il est nĂ©cessaire de se familiariser avec un jargon souvent nĂ©buleux.

Notre guide d’achat se propose de prĂ©senter les grandes lignes de l’impression 3D grand public : principe gĂ©nĂ©ral, typologie des imprimantes 3D, critĂšres d’achats pertinents, ainsi que de nombreuses astuces.

Les prĂ©requis de l’impression 3D

Comment fonctionne une imprimante 3D ?

Une imprimante 3D permet de matĂ©rialiser un objet Ă  partir d’une modĂ©lisation virtuelle en trois dimensions – en d’autres termes, elle imprime des objets. Pour ce faire, l’appareil dĂ©pose successivement des couches 2D les unes aprĂšs les autres jusqu’à ce l’objet rĂ©el prenne forme. C’est pourquoi on parle parfois de « fabrication additive Â» par opposition aux procĂ©dĂ©s d’usine de coulage et d’assemblage. Il n’existe en principe aucune limite au type d’objet imprimables (poignĂ©e de porte, jouets, meubles, piĂšces dĂ©tachĂ©es
), mais il faudra sans doute attendre plusieurs gĂ©nĂ©rations avant de voir dĂ©barquer chez nous les appareils de pointe les plus mĂ©diatisĂ©s, capables d’imprimer des pĂątisseries, voire des organes vitaux. Cela tombe bien, notre comparatif des imprimantes 3D porte exclusivement sur les modĂšles grand public. Ceux-ci sont adaptĂ©s pour :

  • Concevoir des objets de toute piĂšce
  • Recopier et reproduire Ă  partir d’un modĂšle

À cĂŽtĂ© de la fabrication additive, il existe d’autres procĂ©dĂ©s tels que la fabrication gĂ©nĂ©ratives

Les supports d’adhĂ©sion

Certains Ă©lĂ©ments d’objets nĂ©cessitent un support lors du processus d’impression. Par exemple, si un personnage est copiĂ©, ses bras doivent ĂȘtre soutenus pour ne pas se dĂ©tacher. Pour ce faire, l’imprimante crĂ©e des dessins auxiliaires qui peuvent ensuite ĂȘtre supprimĂ©s. Ces supports d’adhĂ©sion gĂ©nĂ©rĂ©s par le logiciel s’appellent des Â« rafts Â» ou en français, des radeaux.

Si la technologie d’impression a avancĂ© Ă  pas de gĂ©ant au cours des derniĂšres dĂ©cennies, c’est aujourd’hui surtout du point de vue des matĂ©riaux que les fabricants rivalisent d’ingĂ©niositĂ©.

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Exemple de consommable en poudre

Quel sont les matĂ©riaux employĂ©s ?

En ce qui concerne les matĂ©riaux d’impression, ou consommables, ce n’est pas la variĂ©tĂ© qui manque. Outre les supports organiques tels que les aliments, le bois ou les cellules vivantes, certaines machines permettent d’imprimer Ă  partir de matĂ©riaux tels que le sable, la cire et le mĂ©tal. Il n’existe pas encore d’imprimante 3D universelle : les technologies les plus accessibles fonctionnent donc uniquement avec une poignĂ©e de consommables trĂšs spĂ©cifiques. Il existe trois grands procĂ©dĂ©s d’impression trĂšs diffĂ©rents, chacun caractĂ©risĂ© par leur matĂ©riau de prĂ©dilection :

Technologie d’impression 3DConsommable
DĂ©pĂŽt de fil (FFF ou FDM)RĂ©sine plastique en bobine PLA, ABS
StĂ©rĂ©olithographie (SLA)RĂ©sine liquide  
Liage de poudreMatériau en poudre (céramique, plastique, verre)

Pour une synthĂšse dĂ©taillĂ©e de ces diffĂ©rences, rendez-vous troisiĂšme partie de ce guide d’achat.  

Peut-on imprimer en 3D avec un ordinateur lambda ?

Comme souvent, la rĂ©ponse dĂ©pend du type d’usage. Un ordinateur classique est amplement suffisant s’il s’agit de consulter les diffĂ©rents modĂšles disponibles en ligne, voire de les modifier lĂ©gĂšrement. Toutefois, une personne qui cherche Ă  concevoir ses propres modĂšles devra soit prendre son mal en patience, soit s’équiper d’un PC disposant d’une carte graphique dĂ©diĂ©e. En principe, tous les systĂšmes d’exploitation peuvent ĂȘtre pris en charge, mais certains modĂšles ne prennent pas en charge Linux.

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Pour modéliser en 3D, il est indispensable de pouvoir compter sur un ordinateur performant.

Peut-on imprimer en 3D sans logiciel de CAO (conception assistĂ©e par ordinateur) ?

Tout dĂ©pend de l’usage que l’on considĂšre. Selon la marque, il arrive que le logiciel soit fourni avec l’appareil. Il sert surtout Ă  adapter les paramĂštres de l’imprimante en question (tempĂ©rature, dimensions etc.) mais Ă©galement Ă  faire des retouches, voire de concevoir un modĂšle de toute piĂšce. S’il s’agit avant tout de reproduire des modĂšles dĂ©jĂ  existants, il n’est pas nĂ©cessaire d’apprendre Ă  modĂ©liser soi-mĂȘme des patrons tridimensionnels, et l’on peut trĂšs bien se contenter d’un logiciel de base. Toutefois, force est de remarquer qu’on achĂšte rarement une imprimante 3D, en 2019, dans un but purement pratique. Ainsi, quand on cherche Ă  se familiariser avec le domaine de l’impression en trois dimensions, et Ă  se rendre indĂ©pendant des grands distributeurs et des grandes marques, il est plus que recommandĂ© de s’initier aux subtilitĂ©s de la modĂ©lisation 3D. Les logiciels de conception assistĂ©e par ordinateur permettent de concevoir des objets Ă  partir d’une page blanche. Attention cependant : il s’agit ici d’un apprentissage parfois fastidieux, et cela y compris avec les logiciels qui s’adressent aux dĂ©butants, comme 3D TinkerCAD ou encore Morphi.

À noter : il est essentiel que le logiciel soit capable d’exporter le modĂšle crĂ©Ă© dans les formats courants type STL, OBJ, IGES, STP, X3D et autres.

Est-il conseillĂ© de se fournir auprĂšs d’une grande marque ?

Plusieurs marques ont su se taillĂ© une trĂšs bonne rĂ©putation dans le secteur de l’impression 3D. Cela est dĂ» non seulement Ă  l’expertise de chacune de ces enseignes, mais Ă©galement et en grande part aux communautĂ©s d’utilisateurs qu’elles ont fĂ©dĂ©rĂ©es depuis leurs dĂ©buts. Citons par exemple Makerbot, Ultimaker, Flashforge, German RepRap et Geetech. Les imprimantes 3D sont devenues beaucoup plus accessibles, avec des modĂšles disponibles Ă  moins de 200 euros. Toutefois, il faut compter aux alentours de 1000 euros pour profiter d’un appareil trĂšs performant, mĂȘme si certaines imprimantes, comme la Prusa I3 X de Geetech, affichent de trĂšs bons rĂ©sultats pour un prix trĂšs modique.

Points forts et vue d’ensemble des diffĂ©rents procĂ©dĂ©s

Faut-il ou non passer le pas ?

MĂ©decine, ingĂ©nierie, art, architecture
 Il n’existe Ă  priori aucune limite aux domaines d’application de l’imprimante 3D. À en croire certains documents disponibles sur les plateformes d’utilisateurs, certains ambitionneraient mĂȘme d’imprimer des villes entiĂšres et des chemins de fer.

C’est pour l’usage privĂ© que la question se pose de savoir s’il est judicieux d’investir dans ces appareils. En effet, au vu du prix d’achat et des coĂ»ts d’opĂ©ration, il est conseillĂ© d’avoir une idĂ©e claire de ses attentes d’une part, et d’avoir de l’ambition d’autre part. Plus on se familiarise avec une imprimante 3D, plus son utilitĂ© augmente.

Les imprimantes 3D ne manquent pas d’atouts. Le principal inconvĂ©nient reste le coĂ»t de l’impression et le mode d’utilisation peu intuitif.

Le pourLe contre
DĂ©panne en cas de piĂšce dĂ©faillantePermet de concevoir des formes complexesApprentissage progressifGrand nombre de modĂšles 3D disponiblesPrix d’entrĂ©e de gamme trĂšs abordablesPermet de customiser des objetsPlus ludique que l’achat d’articlesCoĂ»t des matĂ©riauxGamme de matĂ©riaux limitĂ©ePeu intuitifManque Ă©ventuel de prĂ©cision

Panorama des diffĂ©rents procĂ©dĂ©s et matĂ©riaux d’impression

On observe trois grands procédés, chacun avec ses avantages et ses inconvénients.

Impression à partir de matériau fondu : FDM / FFF

Ce procĂ©dĂ©, le plus courant, emploie une matiĂšre solide sous forme de filament comme le plastique ABS ou PLA qui est chauffĂ©e et liquĂ©fiĂ©e de maniĂšre Ă  ĂȘtre appliquĂ©e couche par couche. Les appareils qui utilisent cette technologie se prĂ©sentent souvent sous forme de kits Ă  monter soi-mĂȘme.  Le temps d’impression dĂ©pend du matĂ©riau utilisĂ©, aussi convient-il de se renseigner directement auprĂšs du fabricant. Au-delĂ  du plastique, certains modĂšles permettent d’imprimer Ă  partir de plĂątre, de verre et mĂȘme de matiĂšre organique comme le chocolat. Le filament Lay-Brick permet quant Ă  lui de rĂ©aliser une finition comparable Ă  la pierre ou la cĂ©ramique.

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L’impression par dĂ©pĂŽt de fil, aussi appelĂ©e FDM, est le procĂ©dĂ© le plus rĂ©pandu d’impression 3D.

Impression à partir de matériau liquide : SLA / STL

Ce procĂ©dĂ©, certes coĂ»teux mais Ă©galement plus performant, tire parti des propriĂ©tĂ©s du plastique photopolymĂšre, une rĂ©sine qui durcit au contact de rayons ultraviolets. Le modĂšle en 3D est dĂ©coupĂ© en tranches 2D d’épaisseur fixe. L’objet est formĂ© dans un bac rempli de rĂ©sine Ă  l’état liquide : un faisceau laser irradie alors une premiĂšre tranche de photopolymĂšre ; une fois que celle-ci a refroidi, la plate-forme descend d’un niveau et irradie une deuxiĂšme tranche, et ainsi de suite.

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L’impression par stĂ©rĂ©olithographie est plus coĂ»teuse mais Ă©galement plus prĂ©cise.

Impression Ă  partir de matĂ©riau en poudre : SLS / 3DP

Ce procĂ©dĂ© trĂšs coĂ»teux se dĂ©cline en deux variantes : d’une part, le frittage laser sĂ©lectif (SLS) opĂšre par fusion d’un matĂ©riau en poudre comme le plĂątre ou le nylon, appliquĂ© couche aprĂšs couche ; d’autre part, le liage de poudre (3DP) consiste Ă  solidifier le matĂ©riau au moyen d’un adhĂ©sif. Ces deux mĂ©thodes sont relativement Ă©conomiques sur le long terme car elles permettent de rĂ©cupĂ©rer les rĂ©sidus de poudre et de les utiliser par la suite.

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Agencement d’une imprimante 3D de type SLS

Les grandes variantes d’imprimante 3D

SystÚme ouvert ou fermé ?

Certaines imprimantes 3D ont un systĂšme fermĂ© par un capot, d’autres un systĂšme ouvert. Un appareil fermĂ© ne fonctionne qu’avec le matĂ©riel et les logiciels de son fabricant et doit par ailleurs utiliser des matĂ©riaux sous licence. Une imprimante 3D en kit Ă  systĂšme ouvert, Ă  l’inverse, laisse davantage d’autonomie Ă  son utilisateur. En effet, ce dernier doit monter lui-mĂȘme l’appareil et garde ainsi la possibilitĂ© de personnaliser l’appareil Ă  l’envi.

Attention

Qui dit systĂšme ouvert, dit Ă©galement surcroĂźt d’émissions sonores !

Imprimante en kit

Le principal avantage des imprimantes 3D en kit, c’est leur prix assez bas, tournant en entrĂ©e de gamme aux alentours de 300 euros. Ces appareils demandent une grande indĂ©pendance de la part de leurs utilisateurs : d’une part, car tous ne sont pas faciles Ă  monter, et d’autre part il faut parfois de trĂšs bonnes connaissances techniques pour mettre Ă  jour le dispositif et comprendre quelque chose au jargon employĂ© dans les diffĂ©rents forums d’utilisateurs.

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Les imprimantes 3D en kit coûtent en général moins cher mais demandent également de bonnes connaissances techniques.
Les points forts du systĂšme fermĂ© :
  • Le logiciel, s’il est parfois plus onĂ©reux, est plus simple Ă  utiliser que les logiciels open source
  • Le systĂšme cause moins de problĂšmes au quotidien et demande moins de connaissances techniques
  • Design plus agrĂ©able que les modĂšles en kit
Les points forts du systĂšme ouvert en kit
  • Les systĂšmes ouvert sont extensibles
  • Les supports d’impression sont moins chers
  • Les piĂšces de rechange sont moins chĂšres
  • Le logiciel est moins cher car open source
  • Le design du dispositif laisse souvent Ă  dĂ©sirer

Les imprimantes 3D multifonction

Vous avez sans doute entendu parler des imprimantes Ă  papier multifonction ; toutefois n’allez pas chercher de fonction fax ou photocopie sur les imprimantes 3D tout-en-un. Ces derniĂšres sont capables, en plus d’imprimer des objets tridimensionnels, de scanner, tailler au laser, effectuer un fraisage, et graver au laser. Naturellement, ces fonctions ont leur prix, et il faudra compter 2 000 euros environs pour avoir la garantie d’avoir une imprimante 3D multifonction fiable.

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Exemple d’imprimante 3D utilisant le procĂ©dĂ© de fraisage.

Sur quels critĂšres choisir une imprimante 3D ?

Mode opĂ©ratoire 

Une imprimante 3D peut reconstruire fidĂšlement presque tous les objets Ă  condition de bien respecter le mode opĂ©ratoire de l’appareil. Outre l’imprimante et le matĂ©riau d’impression, l’utilisateur a besoin d’un fichier contenant les donnĂ©es de construction du modĂšle. Ce dernier peut ĂȘtre conçu de toute piĂšce par l’utilisateur, ou tĂ©lĂ©charger sur Internet Ă  partir d’une banque de modĂšles. La prĂ©cision des imprimantes 3D courantes a beaucoup augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, et les modĂšles prĂ©sentent parfois un Ă©cart de 0,2% seulement. 

Simplicité ou liberté

Si certaines imprimantes 3D peuvent uniquement ĂȘtre utilisĂ©es au moyen d’un ordinateur, le secteur a vu naĂźtre de nouvelles options. Ainsi, certains appareils sont Ă©quipĂ©s d’un Ă©cran de contrĂŽle LCD, tandis que d’autres peuvent ĂȘtre commandĂ©s Ă  distance via une application mobile. Ces modes d’utilisation, s’ils sont plus intuitifs, laissent moins de marge de manƓuvre Ă  l’utilisateur.

Connectique, ports et branchements de l’imprimante 3D

Il est impĂ©ratif que l’imprimante 3D soit Ă©quipĂ©e d’un port pour carte SD quand on souhaite l’utiliser sans ordinateur, et d’une interface USB si on souhaite coupler l’appareil avec un PC ou un mac. Dans l’idĂ©al, une imprimante 3D prend en charge le rĂ©seau filaire et le rĂ©seau sans fil.

Attention

Il arrive que les ordinateurs (ou certains systùmes d’exploitation comme Linux, ou Windows XP et Vista) ne soient pas compatibles avec les imprimantes 3D.

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RĂ©solution d’impression et prĂ©cision

La rĂ©solution d’impression peut se comprendre comme la plus petite unitĂ© de couche que l’imprimante est capable de gĂ©nĂ©rer. Plus cette valeur (gĂ©nĂ©ralement indiquĂ©es en microns) est basse, autrement dit plus l’épaisseur des couches sera fine, et plus le rendu final sera fidĂšle Ă  son modĂšle. L’épaisseur de couche doit ĂȘtre au minimum infĂ©rieure Ă  100 microns, sachant qu’elle peut ĂȘtre de 20 microns sur les appareils les plus prĂ©cis.

Pour Ă©valuer correctement la prĂ©cision d’une imprimante 3D, il est Ă©galement judicieux de tenir compte de l’écart – inĂ©vitable – entre le modĂšle et la copie. Cet Ă©cart est gĂ©nĂ©ralement indiquĂ© en microns lui aussi et doit dans l’idĂ©al se situer en deçà de 50 microns.

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La buse d’extrusion

La buse de l’imprimante 3D, aussi appelĂ©e « extrudeur Â», doit pouvoir atteindre une tempĂ©rature de 250 degrĂ©s, voire 270 degrĂ©s dans l’idĂ©al. Ainsi, l’utilisateur est assurĂ© de pouvoir imprimer avec autant de matĂ©riaux que possible. Afin d’augmenter la vitesse d’impression et de pouvoir employer plusieurs matĂ©riaux voire plusieurs couleurs, il peut valoir la peine de se procurer une imprimante 3D Ă©quipĂ©e de deux extrudeurs de diamĂštre diffĂ©rent. Une buse affiche la plupart du temps un diamĂštre de 0,4 millimĂštres. Des buses de plus grande taille permettent d’accĂ©lĂ©rer le processus, tandis que des buses plus fines opĂšrent avec plus d’acuitĂ©.

Le dĂ©bit et la vitesse d’impression 3D

Le dĂ©bit d’impression est exprimĂ© en millimĂštres cubes par seconde (mmÂł / s). Ainsi, une buse de 0,8 mm de diamĂštre est capable d’atteindre un dĂ©bit de 24 mmÂł / s. Si un bloc de 100 mm x 100 mm x 100 mm est imprimĂ©, l’appareil nĂ©cessitera donc 12 heures.

Si l’imprimante n’est pas vocation Ă  reproduire des composants d’ingĂ©nierie, il est recommandĂ© de sacrifier lĂ©gĂšrement sur la prĂ©cision pour que le temps d’impression ne soit pas excessif, et d’opter pour des appareils affichant un dĂ©bit de 50 mmÂł / s. La lenteur relative des imprimantes 3D tient au fait que chaque couche de matĂ©riau dĂ©posĂ©e nĂ©cessite un temps de refroidissement pour durcir et ne pas fusionner avec les autres couches.

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Volume d’impression 3D

On entend par volume d’impression l’espace que l’objet imprimĂ© peut occuper. En gĂ©nĂ©ral, un volume d’impression 15 x 20 x 15 centimĂštres suffit Ă  un usage Ă  domicile. Le volume d’impression n’est pas aussi dĂ©terminant qu’il n’y paraĂźt Ă  premiĂšre vue : quand on souhaite rĂ©aliser un objet de grande taille, il est souvent possible de l’imprimer en plusieurs fois, partie par partie.

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Plateau d’impression 3D

Il est important de ne pas sous-estimer l’importance du plateau d’impression. De fait, en fonction du mode d’impression, le plateau peut ĂȘtre statique ou se dĂ©placer latĂ©ralement et en hauteur. Le plus important demeure que l’objet soit fermement soutenu pendant qu’il prend forme et lors du sĂ©chage. Il existe des plateaux autochauffants qui permettent de dĂ©tacher plus facilement l’objet aprĂšs impression.

Entretien et conseil d’utilisation

Quel emplacement convient Ă  une imprimante 3D ?

Avant d’acheter une imprimante 3D, il est avisĂ© d’avoir dĂ©jĂ  au prĂ©alable une idĂ©e de son emplacement. En effet, contrairement aux imprimantes Ă  papier, les imprimantes 3D sont extrĂȘmement sensibles Ă  la poussiĂšre, a fortiori dans le cas des systĂšmes ouverts. C’est pourquoi nous recommandons de la placer sur une table ou un plan de travail surĂ©levĂ© dans une piĂšce trĂšs bien ventilĂ©e et, compte tenu des Ă©missions sonores Ă©levĂ©es, isolĂ©e du salon, chambres Ă  coucher et autres piĂšces de vie.

Pourquoi est-il crucial que la piĂšce soit bien ventilĂ©e ?

Les matĂ©riaux ABS et PLA ont la particularitĂ© d’émettre des vapeurs quand on les fait fondre. Dans l’idĂ©al, la piĂšce est Ă©quipĂ©e d’une hotte d’aspiration, ou offre Ă  tout le moins une bonne circulation de l’air.

Conseils d’utilisation

Une fois que votre installation est faite, il est probable que vous brĂ»liez d’envie de rĂ©aliser votre premiĂšre impression en trois dimensions.

Avant l’impression

À ce stade, l’imprimante doit ĂȘtre en mesure de lire un fichier spĂ©cial, que ce dernier ait Ă©tĂ© crĂ©Ă© de toute piĂšce par l’utilisateur, ou trouvĂ© sur Internet. Sur certains appareils, il est possible d’insĂ©rer une carte SD ou une clĂ© USB sur laquelle le modĂšle dĂ©sirĂ© a Ă©tĂ© sauvegardĂ©, sans avoir Ă  coupler l’imprimante avec un ordinateur.

Aprùs l’impression

Le processus d’impression a beau ĂȘtre terminĂ©, il est toujours nĂ©cessaire d’attendre que l’objet rĂ©alisĂ© refroidisse et durcissent complĂštement. Selon le procĂ©dĂ©, l’utilisateur doit parfois retirer les « radeaux Â» au moyen d’un dissolvant ou d’une feuille de papier abrasif, voire d’épousseter l’objet et de balayer la poussiĂšre sur le sol. Il peut arriver qu’un extrudeur soit bouchĂ©, auquel cas il suffit d’enfoncer un filament dans la buse pour la dĂ©bloquer.


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