Disque SSD Conseil d'achat: Comment choisir le bon produit

  • Essentiel en bref
  • La plus-value apportĂ©e par le SSD se ressent dĂšs la premiĂšre utilisation : grĂące Ă  la mĂ©moire de type flash, les temps de chargement sont rĂ©duits au maximum.
  • Contrairement aux disques durs mĂ©caniques, les SSD ne comportent aucune piĂšce mobile, d’oĂč leur excellente rĂ©sistance aux chocs et aux secousses.
  • Avec leur poids plume et leur petit gabarit, les SSD conviennent tout particuliĂšrement aux ordinateurs portables et aux appareils nomades. Leur talon d’Achille rĂ©side dans leur nombre d’écritures limitĂ©, bien que cette limite soit plus thĂ©orique que pratique.
  • Les SSD varient Ă©normĂ©ment selon le type de cellule NAND utilisĂ©es, les interfaces disponibles pour l’installation et le rapport de forme.

Le SSD sonne-t-il le glas du disque dur classique ?

Le disque dur est, avec le processeur, la mĂ©moire vive et la carte graphique, la piĂšce maĂźtresse de tout ordinateur : c’est lui qui stocke l’ensemble des donnĂ©es nĂ©cessaires au fonctionnement de l’appareil, que ce soit le systĂšme d’exploitation ou les diffĂ©rents logiciels installĂ©s, sans oublier l’ensemble des fichiers et donnĂ©es affĂ©rents. La technologie magnĂ©tique HDD a longtemps Ă©tĂ© la norme, mais depuis plusieurs annĂ©es, une nouvelle gĂ©nĂ©ration de mĂ©moires numĂ©riques est en train de repousser les exigences : le Solid State Drive.

ssd-teaser
Le SSD n’a pas seulement l’avantage de son format mini : il brille par sa vĂ©locitĂ©, sa discrĂ©tion et sa robustesse.

Plus rapides, plus lĂ©gers, plus solides, plus fins, plus silencieux, les disques SSD n’auraient-ils que des vertus ? Le point sur ce tournant technologique.

Comment fonctionne un disque dur ?

Commençons par le B-A.BA : les disques durs, ce sont des supports de stockage permanent ; ces mĂ©moires de masse s’opposent en cela aux solutions de stockage volatile ou temporaire, comme les barres de mĂ©moire vive. Pour faire simple, les fichiers enregistrĂ©s, au lieu de se volatiliser une fois l’ordinateur Ă©teint, sont conservĂ©s sur le disque dur de façon durable. Ainsi, l’utilisateur peut y accĂ©der au prochain dĂ©marrage. Attention toutefois : du point de vue de la technologie utilisĂ©e, les disques durs classiques et les SSD n’ont pratiquement rien Ă  voir.

comparison ssd hdd
Les disques SSD sont plus compacts que les disques durs.
Le disque dur classique

Le HDD (Hard-Drive Disk) fait intervenir un disque magnĂ©tique qui stocke les informations sous forme de pistes. Le premier prototype du genre a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© pour IBM par l’ingĂ©nieur amĂ©ricain Reynold B. Johnson en 1956. Simple, permettant de stocker de trĂšs grands volumes de donnĂ©es, ce mode de lecture-Ă©criture a longtemps prĂ©dominĂ©. Aujourd’hui, un grand nombre de bases de donnĂ©es et de fermes de serveurs ont encore recours Ă  ce futur ancĂȘtre du SSD. Toutefois, le disque dur magnĂ©tique ne serait pas envisageable sans la prĂ©sence de piĂšces mobiles (Ă  commencer par un stylet spĂ©cial pour lire et Ă©crire les donnĂ©es, et un moteur pour assurer la rotation du disque). Comme nous allons le voir, c’est lĂ  son principal dĂ©faut.

Le SSD est-il un disque dur ?

Le lexique de l’informatique doit beaucoup Ă  l’arbitraire des informaticiens et des traducteurs. À l’origine, le nom « Hard Drive Â» faisait rĂ©fĂ©rence Ă  la rigiditĂ© particuliĂšre du plateau utilisĂ© par les disques durs magnĂ©tiques, comparĂ© au plateau des disquettes (ou floppy disk en anglais, soit disque flexible). Cette distinction ĂŽ combien pertinente a survĂ©cu aux annĂ©es 1990, et le mot disque dur a progressivement pris le sens de mĂ©moire de masse dans la langue courante. Ainsi, tout comme une clĂ© USB ne permet pas d’ouvrir des portes, et tout comme le bureau de votre ordinateur n’a pas de pieds, un disque dur SSD n’est ni vraiment un disque, ni particuliĂšrement rigide, mais remplit exactement la mĂȘme fonction qu’un disque dur. N’hĂ©sitez pas Ă  comparer les SSD que nous avons retenus dans notre sĂ©lection !

Le « disque dur Â» SSD

Les supports SSD ne comportent pour leur part aucune piĂšce mĂ©canique, mais font appel Ă  des puces de mĂ©moire flash : des Â« semi-conducteurs Â» modifient l’état Ă©lectrique de « micro-condensateurs Â» et, ainsi, codent et enregistrent les donnĂ©es. La diffĂ©rence se ressent dĂšs la premiĂšre utilisation. La vitesse de lecture et d’écriture du SSD est sans commune mesure avec les disques durs classiques. Cette sophistication, on le devine, se rĂ©percute aussi sur le prix.

Code Quantum

Le support SSD tire parti de l’effet tunnel, un phĂ©nomĂšne Ă©trange mais bien connu de la physique quantique qui permet aux particules subatomiques de franchir un obstacle sans pour autant disposer de l’énergie qu’il faudrait si ces particules Ă©taient rĂ©gies par les lois de la mĂ©canique classique. Pour faire (trĂšs) simple, le SSD code en modifiant le niveau d’énergie des Ă©lectrons et traduit leur comportement en bits.

Les avantages du SSD sur le HDD

Toutes les mĂ©moires de masse sont conçues pour l’écriture-lecture de donnĂ©es. Toutefois, lĂ  oĂč les disques magnĂ©tiques sont connus pour leur haute fragilitĂ©, le SSD continue de surprendre par son mode opĂ©ratoire net et sans bavure.

Rapidité de fonctionnement

Le premier avantage du SSD par rapport au disque mĂ©canique, c’est sans doute sa rapiditĂ©. Cela vaut aussi bien pour la lecture que pour l’écriture des donnĂ©es. On parle en effet d’une technologie radicalement diffĂ©rente : oubliez le disque et le plateau rotatif, ici, la mĂ©moire repose sur des cellules NAND qui peuvent chacune stocker plusieurs bits de donnĂ©es. Ces cellules sont rĂ©unies en groupes, lesquels sont organisĂ©es sous forme de pages ; ces groupes de pages sont Ă  leurs tours organisĂ©s en blocs.

GrĂące Ă  cette stratĂ©gie, les disques SSD ne sont pas concernĂ©s par les problĂšmes caractĂ©ristiques des disques mĂ©caniques. Sur ces derniers, la tĂȘte de lecture doit littĂ©ralement balayer le disque pour trouver les donnĂ©es recherchĂ©es. Ce mode opĂ©ratoire se traduit par des temps de recherche variables et des lenteurs dues Ă  la latence rotationnelle du plateau.

Sur un SSD, ce n’est jamais le cas. Toutes les sections du support sont accessibles instantanĂ©ment et en temps rĂ©el.

Attention

Les vitesses de lecture et d’écriture des disques SSD ne sont pas toutefois symĂ©triques. La lecture peut ĂȘtre remarquablement rapide alors que l’écriture peut ĂȘtre plus lente.

QuantitĂ© d’énergie consommĂ©e

Cette dimension revĂȘt une importance centrale pour ce qui concerne les ordinateurs portables, en effet, les appareils nomades ont besoin d’une bonne autonomie pour conserver leur raison d’ĂȘtre. Les disques durs classiques consomment beaucoup d’électricitĂ© pour assurer la rotation du plateau fixe et le dĂ©placement de la tĂȘte de lecture. À l’inverse, le SSD ne comporte pas de piĂšces mĂ©caniques. L’essentiel de l’énergie utilisĂ©e est donc dĂ©diĂ© au stockage de donnĂ©es.

Les SSD sont souvent utilisĂ©s sur des ordinateurs de bureau ou des serveurs de donnĂ©es au regard de leur aspect Ă©coĂ©nergĂ©tique. Beaucoup d’ordinateurs portables et de tablettes tactiles sont Ă©galement Ă©quipĂ©s d’un SSD. Cela leur permet d’étendre leur autonomie Ă  quelques heures supplĂ©mentaires lorsqu’ils sont hors tension.

Audibilité du périphérique

Un disque SSD Ă©tant dĂ©pourvu de composants mobiles, il rĂ©alise les mĂȘmes opĂ©rations qu’un HDD sans Ă©mettre un seul bruit. Les meilleurs SSD sont pratiquement inaudibles. Au contraire, les piĂšces mĂ©caniques qui composent le HDD sont trĂšs audibles quand elle sont en cours d’utilisation. Cela est d’autant plus vrai si l’ordinateur en question a pris de l’ñge. En effet, il suffit que le disque soit endommagĂ©, trop fragmentĂ© ou tout simplement mal fixĂ©, pour qu’il commence Ă  se faire entendre.

La fragmentation est un phĂ©nomĂšne propre au HDD : les fichiers Ă©tant classĂ©s un Ă  un suivant l’ordre de leur enregistrement, la modification d’un fichier antĂ©rieur nĂ©cessite d’enregistrer les nouvelles donnĂ©es sur un autre emplacement que les sections existantes. Du fait de cette dispersion des donnĂ©es, la tĂȘte a besoin de chercher Ă  plusieurs endroits du disque pour accĂ©der Ă  un seul fichier. Les piĂšces mobiles sont davantage sollicitĂ©es.

Vulnérabilité aux chocs

Les HDD sont connus pour leur grande fragilitĂ©. En effet, les composants mobiles sont hautement sensibles aux vibrations extĂ©rieures, et il suffit d’un choc relativement consĂ©quent pour compromettre l’intĂ©gritĂ© du disque dur et le rendre inutilisable. À cela s’ajoutent les risques de voir ses donnĂ©es effacĂ©es par un champ magnĂ©tique environnant, un court-circuit, voire de la rouille. 

Les disques SSD offrent une rĂ©sistance idĂ©ale Ă  tous ces alĂ©as : ils peuvent encaisser bien plus de vibrations et absorbent facilement les chocs lorsqu’ils tombent.

Portabilité et poids du format

Les disques durs magnĂ©tiques n’ont pas Ă©tĂ© conçus pour la portabilitĂ©. Ils Ă©taient Ă  l’origine destinĂ©s Ă  ĂȘtre fixĂ©s sur un support spĂ©cial, Ă  l’intĂ©rieur de l’unitĂ© centrale. Les SDD, en revanche, Ă©quipent la plupart des appareils nomades actuels. SanDisk a d’ailleurs renforcĂ© cette tendance avec son SSD Extreme Portable. Celui-ci n’est pas plus grand qu’un ancien tĂ©lĂ©phone cellulaire et pĂšse 38,9 grammes pour 1 To de stockage !

2.5 pouces ssd
Les dimensions du SSD en font le choix idéal pour les appareils nomades.

La diffĂ©rence de poids entre un disque dur SDD et un HDD varie en fonction du « facteur de forme Â» que nous prĂ©sentons en 3Ăšme partie de ce guide. Le format 2.5‘’ ne permet pas de dĂ©tecter une diffĂ©rence de poids importante entre les deux concepts. Les 2 ou 3 grammes en plus des disques mĂ©caniques sont en partie dus au boĂźtier mĂ©tallique oĂč ils sont logĂ©s. C’est surtout en ce qui concerne les plus grands formats de disque dur que la lĂ©gĂšretĂ© du SSD se fait sentir. À noter que cet aspect entre peu en compte dans les performances du pĂ©riphĂ©rique.

Les variantes de disques SSD au choix

Les premiers disques durs Ă©taient des unitĂ©s internes et fixes, destinĂ©es Ă  l’usage exclusif d’un PC de bureau. Le SSD adopte de nouvelles formes et de nouvelles fonctionnalitĂ©s.

La différence entre un SSD interne et un SSD externe

La grande diffĂ©rence entre un SSD interne et un SSD externe, c’est l’emplacement. Les SSD internes sont placĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de l’ordinateur. Il s’agira du corps de l’appareil pour un laptop ou de l’unitĂ© centrale pour un ordinateur de bureau. Le disque interne est raccordĂ© Ă  la carte mĂšre Ă  l’aide d’une interface SATA ou SAS. Mais les diffĂ©rences ne s’arrĂȘtent pas lĂ .

Sauvegarde des données

Les SSD internes servent Ă  stocker les donnĂ©es du systĂšme d’exploitation et des logiciels sur un ordinateur. Cela inclut les fichiers requis pour l’utilisation de ces programmes. Ces fichiers peuvent toutefois ĂȘtre corrompus par un virus ou supprimĂ©s accidentellement. C’est lĂ  que le disque SSD externe peut entrer en jeu en crĂ©ant une sauvegarde pour les donnĂ©es du disque dur interne.

Installation du périphérique

Les SSD internes ne sont pas des pĂ©riphĂ©riques prĂȘts Ă  l’emploi. Leur installation est assez complexe et nĂ©cessite l’utilisation de logiciels spĂ©ciaux. La mĂ©thode d’installation varie Ă©galement d’un modĂšle d’ordinateur Ă  un autre. Le SSD externe est pour sa part un pĂ©riphĂ©rique immĂ©diatement utilisable. Cela signifie qu’il sera automatiquement dĂ©tectĂ© et pris en charge par l’ordinateur dĂšs son branchement sur un port USB.

Vitesse de traitement des données

Les SSD internes sont conçus pour ĂȘtre plus rapides que les SDD externes. Les SSD externes dĂ©pendent d’une connexion USB standard pour Ă©crire et lire des donnĂ©es Ă  travers l’ordinateur, tandis que le SSD interne est branchĂ© directement Ă  la carte mĂšre via une interface de connexion avancĂ©e.

Disques hybrides SSHD

Les SSHD sont des designs hybrides de disques SSD et HDD. Ils utilisent des semi-conducteurs pour offrir les avantages d’un disque dur mĂ©canique sans l’inconvĂ©nient des piĂšces mobiles. Cela inclut l’accĂšs rapide aux donnĂ©es d’une part et l’obtention d’un espace de stockage supĂ©rieur Ă  moindre coĂ»t d’autre part.

Accéder plus rapidement aux données utiles

Un SSHD utilise une faible portion de mĂ©moire flash pour le stockage des donnĂ©es les plus utilisĂ©es. Il s’agit essentiellement des donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  une charge moyenne de travail informatique. L’espace attribuĂ© Ă  cette fonction SSD est d’environ 8 Go. Le systĂšme sera plus performant sachant qu’il trouvera plus rapidement les donnĂ©es dont il a besoin.

Le reste du pĂ©riphĂ©rique est conçu comme un disque dur classique avec un espace de stockage de 1 To ou plus. Cette autre portion servira au stockage des donnĂ©es les moins utilisĂ©es. Cela va de la musique aux fichiers vidĂ©o en passant par les jeux et les documents divers.

Obtenir plus de stockage à moindre coût

Dans le domaine des supports de stockage, le prix du produit augmente proportionnellement selon la quantitĂ© d’espace de stockage disponible. Cette considĂ©ration est bien plus pertinente pour les disques SSD, surtout ceux de la marque Intenso. Un modĂšle avec un stockage supĂ©rieur Ă  240 Go coĂ»te encore trĂšs cher sur le marchĂ© actuel. Un disque dur HDD sera plus abordable, mĂȘme pour un volume de stockage supĂ©rieur. Il lui manque toutefois la rapiditĂ© apportĂ©e par le stockage flash. L’idĂ©al serait de trouver un format qui apporte un juste compromis entre les deux. Cela tombe bien, c’est justement ce que le disque dur hybride entend apporter.

Le facteur de forme

Le « facteur de forme Â» est le terme informatique caractĂ©risant la forme et la taille des composants d’un ordinateur. Dans le cas du SSD, il y a quatre formats au choix.

ssd facteur de forme
Comparaison entre un SSD 2,5 » et un SSD M.2
ATA 2.5 pouces

Le premier et le plus courant d’entre eux est le format serial ATA 2.5 pouces avec une interface SATA. Ce type de disque SSD a une forme similaire Ă  celle d’un disque dur classique pour ordinateurs portables. Son branchement s’effectue Ă  l’aide de cĂąbles et d’interfaces SATA classiques. Un adaptateur peut toutefois ĂȘtre nĂ©cessaire pour une installation sur ordinateur de bureau.

SSD / AIC

La deuxiĂšme option est la carte d’extension SSD / AIC. Ce format est potentiellement plus rapide que les autres sachant qu’il utilise une connexion PCI Express au lieu du SATA. Un disque SSD / AIC se branche directement sur la carte mĂšre.

SSD M.2.

La troisiĂšme option envisageable est le SSD M.2. Il est presque aussi grand qu’une barre de RAM et constitue la norme pour les ordinateurs portables au design slim. On peut toutefois aussi en trouver sur la carte mĂšre de certains ordinateurs de bureau. La plupart des disques M.2 font 22 millimĂštres de large pour 80 millimĂštres de long. Les dimensions du pĂ©riphĂ©rique sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©cisĂ©es dans l’appellation : les deux premiers chiffres correspondent Ă  la largeur tandis que les autres indiquent la longueur. La taille la plus courante est appelĂ©e M.2 Type-2280.

ssd format m2
Du fait de son format longiligne, le SSD M.2. s’apparente visuellement à une barre de RAM.
SSD U.2.

Le quatriĂšme format disponible pour un disque SSD est l’U.2. Celui-ci ressemble beaucoup de visu Ă  un disque dur SATA classique. Il utilise toutefois un autre type de connecteur et une meilleure interface PCIe pour le transfert de donnĂ©es. Les SSD U.2 tendent Ă  ĂȘtre plus chers, mais offrent plus de capacitĂ© de stockage que les M.2 standards.

Trois critĂšres essentiels pour choisir le bon SSD

Le choix du meilleur disque SSD ne dĂ©pend pas uniquement de la capacitĂ© de stockage offerte par l’appareil. Il importe en effet d’examiner le type d’interface disponible pour le branchement du SSD. À cela s’ajoutent la durabilitĂ© du pĂ©riphĂ©rique et le type de technologie NAND qu’il utilise.

Interface de branchement

Il existe essentiellement trois types d’interfaces pour un disque SSD, Ă  savoir l’USB, le SATA et le PCI-Express.

ssd interfaces
L’interface est le format Ă©tabli pour le branchement d’un pĂ©riphĂ©rique.
Serial ATA

Le SATA est le type d’interface le plus populaire pour un disque dur. On le retrouve aussi bien sur les SSD que les HDD. La derniĂšre rĂ©vision disponible pour ce type d’interface est le SATA III. Celle-ci fournit une bande passante de 1,5 Go/s Ă  6 Go/s. Le cĂąble SATA n’est conçu que pour le transfert de donnĂ©es. Un cĂąble distinct est requis pour l’alimentation du pĂ©riphĂ©rique.

PCIe

Le PCI-Express ou PCIe est surtout conçu pour les cartes graphiques et autres cartes d’extension. Certains fabricants l’ont toutefois ajoutĂ© Ă  la conception de disques SSD M.2 et AIC. Les donnĂ©es sont transfĂ©rĂ©es au moyen du protocole NVMe. Le connecteur du PCIe sert Ă©galement Ă  alimenter le pĂ©riphĂ©rique en courant. Le PCIe peut atteindre des dĂ©bits plus Ă©levĂ©s grĂące Ă  plusieurs liaisons de donnĂ©es parallĂšles. La largeur de liaison peut aller de 1 Ă  32 voies selon le modĂšle et son utilisation. Le PCIe en est a actuellement Ă  sa version 4.0, mais une version PCIe 5.0 devrait bientĂŽt voir le jour.

USB

L’USB est pour sa part l’option la plus universelle pour des pĂ©riphĂ©riques en tous genres, y compris le disque SSD. Une nouvelle version appelĂ©e USB 3.2 devrait d’ailleurs ĂȘtre disponible trĂšs prochainement. Celle-ci fournit une bande passante de 5 Go/s Ă  20 Go/s. L’interface USB a aussi la particularitĂ© de gĂ©rer Ă  la fois l’alimentation et le transfert de donnĂ©es.

DurĂ©e de vie et limite d’écriture

Le principal point faible du disque SSD rĂ©side dans sa capacitĂ© d’écriture. Alors que les disques durs standards peuvent en thĂ©orie durer indĂ©finiment, les cellules du SSD ne supportent qu’un nombre limitĂ© d’opĂ©rations d’écriture. Ainsi, chaque cellule de stockage peut accueillir de nouvelles donnĂ©es entre 3000 et 100 000 fois au cours de son existence. Les ingĂ©nieurs ont crĂ©Ă© des algorithmes de nivellement par usure pour rĂ©partir cette charge Ă  toutes les cellules. C’est aussi cet algorithme qui dĂ©finit la durabilitĂ© maximale de la mĂ©moire.

Un dispositif efface pĂ©riodiquement les blocs invalides et les rĂ©expĂ©die dans le lot de blocs libres. Ce nettoyage des blocs inutiles au profit des nouvelles donnĂ©es est connu sous le nom de « processus de rĂ©cupĂ©ration de place Â». Il est normalement invisible pour l’utilisateur et prend souvent la forme d’un cycle d’Ă©criture standard. La durĂ©e de vie restante d’un SSD est formulĂ©e en tĂ©raoctets Ă©crits ou TBW. Le chiffre fourni par les fabricants Ă  ce titre est avant tout une estimation. Il s’agit du volume de donnĂ©es inscriptibles sur toutes les cellules d’une puce de stockage pour toute sa durĂ©e de vie.

Quelle est la durĂ©e de vie d’un SSD ?

L’estimation de la durĂ©e de vie d’un disque SSD de 250 Go est comprise entre 60 et 150 tĂ©raoctets Ă©crits. Le franchissement de cette limite est toutefois improbable en pratique. Il faudrait en effet Ă©crire 190 go sur le disque dur tous les jours pendant un an. Cela reviendrait concrĂštement Ă  ajouter quotidiennement de nouvelles donnĂ©es aux deux tiers de l’appareil.

Samsung avance pour sa part que sa gamme de disques durs 850 PRO SATA a une limite de 150 TBW. Cela correspond Ă  40 Go tous les jours pendant dix ans. L’utilisation d’un SSD pour des tĂąches de bureautique nĂ©cessite un volume d’écriture de 10 Ă  35 Go par jour. On reste bien loin de la limite d’écriture, et ce, mĂȘme en montant Ă  40 Go par jour.

Technologie Flash NAND

Les cellules d’un SSD sont des mĂ©moires flash NAND, une forme non volatile de technologie de stockage. Il existe quatre sortes de mĂ©moires flash NAND, Ă  savoir les SLC, MLC, TLC et QLC.

  • Le SLC conserve un bit de donnĂ©e par cellule. C’est en fait le plus endurant des quatre formats, mais aussi le plus cher.
  • Les MLC ont des cellules Ă  plusieurs niveaux et enregistrent deux bits de donnĂ©es par cellule. Ils sont plus abordables que les SLC, bien qu’ils soient aussi moins durables.
  • Le TLC peut stocker trois bits de donnĂ©es par cellule. C’est le format le plus rĂ©pandu pour un disque SSD grand public.
  • Le QLC possĂšde quant Ă  lui quatre niveaux avec une limite de 4 bits par cellule. Il est beaucoup moins durable que les trois autres, mais c’est aussi le plus abordable.
ssd espace memoire nombre ecritures
Les disques SSD se présentent sous différents formats.

Quelles utilisations possibles pour un SSD ?

Les SSD sont principalement conçus comme pĂ©riphĂ©riques de stockage principal ou secondaire pour des ordinateurs de bureau ou portable. Ils peuvent toutefois aussi ĂȘtre utilisĂ©s comme des extensions de stockage pour d’autres appareils, et surtout des consoles de jeux vidĂ©o. Samsung a rĂ©cemment annoncĂ© le dĂ©veloppement d’un modĂšle de SSD compatible avec des tablettes ou des smartphones. BaptisĂ© PM830, celui-ci aurait jusqu’à 512 GB de capacitĂ© de stockage. Il proposerait aussi des vitesses de lecture et d’écriture respectives de 500 et 350 Mo/s. DĂ©couvrez ce qu’embarque le SSD qui est sorti vainqueur du comparatif !


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